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Retour sur le ciné-débat « Les drapeaux de papier »

Mercredi 27 novembre dernier, le film « Les drapeaux de papier » réalisé par Nathan Ambrosioni, était projeté dans l’Auditorium du Groupe M6. La soirée, organisée par la Fondation avec la FARAPEJ, a réuni une cinquantaine de bénévoles d’associations engagées dans le milieu carcéral et plusieurs collaborateurs du Groupe M6.

Organisé dans le cadre des 26èmes journées nationales prison, dont le thème cette année est « Justice, prison : sortir du cercle vicieux », la question de la réinsertion après une sortie « sèche » de détention (c’est-à-dire sans accompagnement) a été au centre du débat.

Après la projection du film Les drapeaux de papier, trois intervenants ont partagé leurs regards au cours d’un débat animé par Nathalie Renoux. Ronan Palaric, psychologue clinicien au sein du service criminologie ARCA a notamment été interpellé sur les conditions d’une insertion réussie. Nathan Ambrosioni, réalisateur du film, a quant à lui été salué pour le réalisme et la justesse dans le traitement du sujet : dans la salle, un ancien détenu a pris la parole pour le remercier « au nom de toutes les personnes détenues ». « Le film est très réaliste par rapport à ce qu’on vit à la sortie de prison » a-t-il précisé, encore sous le coup de l’émotion.

La sortie de prison, Bernard Petitgas – le troisième intervenant – l’a lui aussi vécue. Pendant 12 ans de détention, il a étudié la sociologie, et a été le premier détenu de France à soutenir une thèse de doctorat entre les murs. Selon lui, « la réinsertion doit démarrer dès le premier jour de détention ». « L’idée qu’on perd les codes sociaux en prison est souvent fausse », explique-t-il. « Parfois on ne les a simplement pas eus avant. Pour faciliter la réinsertion, il faut apprendre et travailler dessus. »

Le lien familial, autre élément fort de la réinsertion traité dans Les drapeaux de papier, ont également été évoqué : « la personne incarcérée doit comprendre que la famille a besoin de construire une histoire autour de l’incarcération, de parfois la cacher pour mieux l’accepter », a témoigné Bernard Petitgas.

« Vous avez un film d’utilité publique ! » a conclu l’une des bénévoles présentes « il est à montrer au plus grand nombre pour sensibiliser et faire comprendre que la réinsertion des personnes détenues est l’affaire de tous ! ».

La Fondation M6 remercie toutes les personnes présentes pour leur enthousiasme et leur contribution au débat.

 

Découvrez la bande-annonce du film Les drapeaux de papier.