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Métiers / Directrice des Acquisitions

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Bérengère, j’ai 39 ans et je suis Directrice des Acquisitions du Groupe M6.


Quel a été ton parcours avant d’intégrer le Groupe M6 ?

J’ai fait une école de commerce (ESSCA à Angers et à Paris, école en 5 ans après le Bac). J’ai ensuite souhaité m’orienter dans l’audiovisuel et j’ai donc fait un 3ème cycle qui s’appelle l’EMAM (European Master in Audiovisual Management à Rome), qui m’a amené à faire des rencontres très intéressantes et à mettre un pied dans ce secteur que j’avais vraiment envie de découvrir !


Comment as-tu intégré le Groupe M6 ?

En 2002, j’ai postulé à une annonce de stage pour téva, où j’ai travaillé à la programmation pendant 3 mois. J’ai ensuite eu la chance de pouvoir poursuivre en CDD pour un remplacement de congé maternité, toujours dans la même équipe (programmation à téva). C’était mon premier job dans le Groupe, je suis donc un « Bébé M6 » !


Comment as-tu ensuite évolué au sein du Groupe M6 ?

Après 9 mois au sein de Téva, j’ai candidaté pour un poste à la Veille Internationale. C’est comme cela que j’ai obtenu mon premier CDI en 2003 en tant que chargée de veille internationale fiction aux Acquisitions, service que je dirige aujourd’hui ! Au bout d’un an et demi j’ai remplacé le Responsable de la Sélection Fiction pour le Groupe M6 (séries et téléfilms), j’ai eu cette opportunité assez tôt. A ce moment-là, je ne me rendais pas tout à fait compte de ce que cela représentait, c’était une grande responsabilité et une grande confiance que l’on m’accordait alors que je n’avais pas beaucoup d’expérience. Je mesure aujourd’hui la chance que j’ai eue car cela m’a permis d’élargir progressivement mes responsabilités professionnelles. Quelques années plus tard, j’ai pris en charge également la sélection cinéma, puis les documentaires et tout ce qui concerne la non-fiction, m’amenant à chapeauter progressivement l’ensemble de la sélection de contenus. Et depuis fin décembre 2018, suite au départ à la retraite de Bernard Majani, j’ai repris la direction du service !

 

Comment s’était déroulée à l’époque ton intégration ?
À cette époque-là, il y avait beaucoup de stagiaires et l’ambiance entre nous était très bonne, un peu comme la poursuite de nos années d’étude. D’ailleurs, j’ai gardé une bonne amie qui était stagiaire chez téva et qui travaille aujourd’hui pour HBO Nordics. On se voit toujours régulièrement sur les marchés et on partage le même plaisir à débattre des programmes ensemble ! Ces premières rencontres ont été marquantes et je suis contente qu’on continue de se suivre dans le « métier ».

Quel est le rôle du service Acquisitions au sein du Groupe M6 ?

C’est un service qui travaille pour toutes les chaînes du Groupe, en premier lieu M6 évidemment mais aujourd’hui cela couvre un spectre très large. Notre métier consiste à acheter tous les programmes que l’on ne produit pas, qui vont du cinéma au documentaire en passant par la fiction et les dessins-animés pour toutes les chaînes du Groupe : M6, W9, 6Ter mais aussi Paris Première, téva, Série Club ainsi que les chaines digitales. Nous mettons également notre expertise du marché international au service des entités de production du groupe.

Quelle est ton quotidien en tant que Directrice des Acquisitions ?
Mon métier consiste à encadrer une équipe de 23 personnes et d’orchestrer le bon fonctionnement des 4 pôles : Veille Internationale, sélection artistique, négociation et administration.

 

Avec quelles autres entités travailles-tu au quotidien ?
Nous sommes au service de nos clients, c’est- à –dire les chaines ! Nos interlocuteurs sont les Directeurs de chaînes et les Directeurs ou Responsables de Programmation. On se parle quotidiennement pour être le plus en phase possible avec leurs besoins. On travaille également en étroite collaboration avec le service juridique, la communication et les métiers d’antenne.

 

Quelles sont les qualités principales pour exercer ton métier de Directrice des Acquisitions ?
Tout d’abord, je dirais l’esprit de synthèse car il y a un grand nombre de problématiques à traiter ; il faut être capable de prendre du recul et d’identifier les priorités. La curiosité pour les programmes et les contenus en général est indispensable pour s’épanouir dans ce métier. Enfin la direction du service impose de savoir prendre des décisions, garder son sang-froid et assumer ses choix !


Comment vois-tu ton métier évoluer dans les prochaines années ?

Je pense que le changement est déjà en marche. Le secteur audiovisuel a été totalement bouleversé par le digital. En l’espace de deux ans nous sommes passé d’un modèle d’accord cadres avec des studios à de l’achat « à la pièce » de contenus et un positionnement de plus en plus en amont dans la chaine de production. Par ailleurs la convergence entre le linéaire et le digital fait également évoluer le type de contenu que nous sélectionnons et la nature des droits que nous acquérons.

Te souviens-tu d’un événement qui t’a particulièrement marqué ?
Dans mon métier, j’ai la chance de pouvoir me déplacer de façon assez régulière sur des salons ou des événements liés à la production TV internationale. Je pense que l’un des événements qui m’a le plus marqué c’était mes premiers «Screenings», événement annuel au cours duquel les studios américains invitent les acheteurs du monde entier à découvrir les nouvelles séries qui sont produites pour la rentrée prochaine. La première fois dans les studios hollywoodiens c’était un émerveillement total comme un enfant à qui on offre la possibilité de rentrer dans un magasin de jouets la nuit alors que tout est fermé ! C’est cette année 2005 où on a eu la chance de découvrir le même jour les séries « Bones » et « Prison Break ». Les Screenings ont toujours lieu aujourd’hui mais avec la concentration et la verticalisation du marché, cet événement va certainement beaucoup évoluer également !


Après ces années au sein du Groupe M6, qu’est-ce qui te motive encore au quotidien ?
J’ai la chance de faire un métier qui ne cesse d’évoluer, qui absorbe toutes les mutations du Groupe (l’arrivée de W9 puis Série club qui revient dans le giron, ensuite la création de 6ter, maintenant la dé linéarisation des chaines…). Finalement, on est sans cesse amené à se renouveler, à s’adapter !


Pourquoi avoir rejoint le Groupe M6 ?
J’avais vraiment envie de comprendre comment fonctionne une chaîne de télévision. L’idée de « curateur » de programmes était déjà un peu en moi, même si c’était par un biais différent. J’avais passé l’année 2001 à l’étranger au Canada, et quand je suis rentrée en France j’ai découvert le phénomène « Loft Story » et d’un coup la chaîne M6 a pris une nouvelle dimension. Je pense que ça a un peu joué lorsque j’ai répondu à cette annonce !


Qu’incarne le Groupe M6 pour toi ?
Le Groupe M6, ce sont des valeurs à la fois complémentaires. Je pense tout d’abord à l’innovation. Nous sommes un Groupe qui cherche toujours à vouloir aller plus loin, dénicher de nouveaux talents, de nouveaux territoires sur les contenus mais aussi sur les métiers et technologies. L’innovation est vraiment un moteur et ça me plait d’appartenir à un groupe qui surfe au-dessus de la vague ! Je pense également à la proximité, qui se perçoit dans les contenus et qui se ressent également à travers les gens qui travaillent au sein du Groupe. Il y a une cohésion, une volonté de travailler tous ensemble et c’est souvent ça qui nous fait avancer plus vite !

Comment te tiens-tu au courant de toutes les nouveautés ?
C’est un vrai challenge car il n’y a jamais eu autant de contenus, donc c’est difficile de tout voir, c’est d’ailleurs impossible et donc frustrant ! J’ai la chance d’avoir des gens dans mon équipe dont c’est le métier de nous tenir au courant, de nous alerter sur tout ce qui est pertinent pour le Groupe, donc c’est ma première source et la plus fiable. J’ai aussi des abonnements à des sites médias spécialisés et des alertes sur les sujets que je dois suivre de près !


Est-ce que tu as déjà eu une série « coup de cœur » ?
Mon premier coup de cœur c’était « Sex & the City » que j’ai découverte quand j’étais étudiante au Canada. J’ai scotché sur cette série que je trouvais d’une modernité incroyable. C’est l’une des séries qui m’a permis d’appuyer sur ce bouton, d’avoir envie de rentrer un peu plus dans cet univers, ça a été mon premier choc TV !


Où te verrais-tu dans 10 ans ?
Ce qui me motive le plus aujourd’hui dans mon métier, ce sont les séries étrangères et c’est vrai que si je devais changer de métier, j’aimerais approfondir mes compétences dans ce genre en particulier. Je me vois bien évoluer dans la production ou la co-production internationale.

Quelle est ton utilisation des réseaux sociaux ?
Les réseaux sociaux sont évidemment très importants dans le cadre de mon métier ! J’utilise surtout Twitter pour suivre les opinions car je pense que c’est un très bon baromètre des tendances, de ce qui se dit sur les contenus.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) étudiant(e) qui souhaite travailler dans les médias ?
J’attends d’un candidat pour un poste dans mon équipe avant tout une passion pour l’audiovisuel qui devient aujourd’hui un secteur complexe et très varié (qui ne se limite pas uniquement à la télévision). Ce qui est important c’est d’avoir des personnalités adaptables et capables de faire le pont entre le média TV et le média plus digital. Aujourd’hui, on est dans un monde de convergence et je vais donc chercher des gens qui vont être capables de nous apporter une force à ce niveau-là.


Comment se distinguer parmi les autres candidatures ?
Au sein du Groupe M6, on est amené à beaucoup travailler en mode projet, sur lequel il faut savoir déployer ses forces et faire preuve d’initiative. Par conséquent je vais essayer de déceler des personnalités qui sauront s’épanouir dans ce mode de travail, des gens qui ont une bonne capacité d’adaptation, une forte capacité à communiquer et à travailler en équipe.